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Il se battait comme un beau diable pour avoir raison et il finissait toujours par avoir raison bon gré mal gré. Il se croyait talentueux, intelligent, respecté et admiré dans son milieu. Il est vrai qu’il occupait un poste très important au sein de son entreprise et avait une force de frappe phénoménale. C’était très facile pour lui de prévaloir vu ce qu’il considérait comme son haut statut, ses hauts diplômes et sa « haute » intelligence. Ses mots préférés étaient les suivants: « J’ai raison. Bien-sûr que j’ai raison! »

Il écrasait souvent ses adversaires à travers des arguments qu’il croyait infaillibles et il gagnait avec fierté, force et bravado puisque il croyait avoir toujours raison. Il s’adressait à ceux qu’il considérait comme beaucoup moins doués que lui avec un sarcasm si étouffant qu’il faisait constamment le vide autour de lui. Et, malheureusement, il laissait toujours derriere lui des visages défaits mais méprisants, des cœurs meurtris mais loin d’être convaincus. Ce « petit » leader bombe alors son torse et se félicite pour sa supposée « bravoure. » Pauvre de lui! Pauvre de cet homme maladroit, grotesque et irrespectueux vis-à-vis de ses pairs. Il a encore beaucoup à apprendre. Le « grand » leader quant à lui l’observait déjà discrètement depuis un moment. Il ne pouvait s’empêcher de baisser la tête de honte devant une telle effronterie et de se dire, « Ah, si seulement je pouvais expliquer a cet écervelé que très souvent dans la vie, il vaut mieux être heureux et respecté qu’avoir raison et méprisé.