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Si je pensais être un grand leader, je ne le serais pas vraiment car si je l’étais je n’aurais pas besoin de le penser…donc d’y mêler une certaine dose de raison, de logique et d’intellect. Dans ce cas, je dépendrai de ces ‘bagages » plutôt encombrants et qui ne sont pas vraiment les miens mais ceux de mon cerveau. Par contre, si je redoutais la plénière, je serais désarmé et ne pourrais alors que donner ce que mon cœur a de meilleur et là je rejoindrais sans le vouloir l’esprit. Je serais donc fort sans le vouloir, docteur d’état sans le diplôme, milliardaire sans les milliards. Je serais alors leader sans vouloir diriger ou impressionner, sans les accoutrements et autres gadgets qui accompagneraient le leader de façade.

Un vrai leader est celui que l’on VEUT suivre et non celui que l’on DOIT suivre et pour toucher la tête il faut viser le cœur sans intention de le viser bien entendu. Le leader qui se respecte ne fait pas en sorte que les autres pensent qu’il est important mais fais en sorte que les autres pensent qu’ils sont importants. Et tout l’art est justement là. Un tel leader ne penserait jamais qu’il est supérieur car il ne le serait pas vraiment s’il le pensait. Rien n’est plus beau que d’avoir peur d’une plénière car vous sauriez alors que l’on ne joue pas avec les humains et que seul le cœur est en mesure de convaincre et de prévaloir.