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Il pouvait attendre une éternité s’il le fallait mais il devait la voir. Il devait la voir même de loin et puis se sentir enfin libéré, léger et divinement heureux. Il n’y avait rien de plus beau, de plus gratifiant et de plus enrichissant pour lui que de voir, même de loin et juste pour quelques petites secondes s’il le fallait, sa bien-aimée, son adorée, sa princesse kabyle. Elle venait faire sa petite promenade tous les jours à la même heure…vers 3h de l’après-midi. Elle le faisait pour ce beau jeune homme qui l’attendait et qui ne cessait de la regarder, de loin. Elle le trouvait bien étrange mais si beau ! Il ne cessait de la regarder passionnément, parfois même fougueusement mais toujours furtivement. Oui, c’est vrai, il semblait avoir peur de cette merveille qu’il aimait tant. C’était une peur qui le faisait tressaillir et gémir d’amour…une peur qui le faisait soupirer et frissonner de bonheur. Mais c’était aussi une peur qu’il adorait et voulait sienne à jamais. Quelque chose d’étrange et d’irrésistible se dégageait du tréfonds de son âme dès qu’il apercevait le beau visage de la jeune femme. C’était quelque chose d’attirant et d’enivrant qui l’encourageait à aller vers elle…vers la vie,l’amour et le destin. Il avait alors l’impression d’être plus puissant que le roi des rois mais dés qu’elle regardait de son coté, il détournait son regard et sentait alors que son cœur allait exploser. Oh, tendre timidité, douce peur et ardent amour que peuvent donc faire ces pauvres humains et à quel saint peuvent-ils se vouer quand vous les tenez !